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Robin Hobb

 
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brendigoo
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MessagePosté le: Jeu Fév 07, 2008 8:28 pm    Sujet du message: Robin Hobb Répondre en citant

  Pour inaugurer cette section, j'ai décidé de m'appuyer sur un auteur dont le style est un pur régal. Comparez le premier chapitre de l'Assassin royale à celui de l'Epée de vérité de Goodkind et vous verrez tout à fait de quoi je veux parler.
  
  Entrons tout de suite dans le vif du sujet. Je présenterai des exercices divers basés sur le début de l'Assassin royale. Je ne prétends pas me placer en critique litteraire confirmé, ni en docte professeur. Je tenterai simplement de vous faire partager le fruit de mon analyse, très personnelle sur l'oeuvre en question.
  
  En préambule, je voudrais citer deux règles de Stephen King :
  1) Bannissez les adverbes.
  2) Banissez la voix passive.
  
  Pendant mon analyse, je tenterai de dégagez des principes de ce genre.


Dernière édition par brendigoo le Jeu Fév 07, 2008 10:26 pm; édité 1 fois
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brendigoo
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MessagePosté le: Jeu Fév 07, 2008 8:56 pm    Sujet du message: L'Apprenti assassin Répondre en citant

  
Citation:
L'histoire des Six-Duchés est liée à celle des Loinvoyant, qui règnent dessus depuis leur origine.

  Cette phrase aurait pu être la première phrase de la saga de Hobb, mais ce n'est pas le cas. Avant de lire la suite, essayez de voir ce qui cloche...
  
  Tout d'abord, l'usage de la voix passive : est liée. Faible, veule, pusillanime. Il va falloir trouver un verbe actif pour rebooster cette phrase.
  Ensuite, la relative (qui...) alourdit inutilement la phrase. Elle lui enlève de ce mordant. Une première phrase, d'un paragraphe et à plus forte raison d'un livre, se doit de résumer l'idée de ce qui va suivre avec concision. Donc il va falloir virer cette foutue relative.
  Essayez de rédiger votre propre version de la phrase en tenant compte des remarques que vous avez lues.
  Voici à quoi votre phrase pourrait ressembler.
  
Citation:
Les Loinvoyant, à travers leur règne, constituent l'essentiel de l'histoire des Six-Duchés.

  C'est pas folichon, mais il y a (peut-être) du mieux. En tout cas, les points négatifs ont bien été corrigés. La voix passive a été érradiquée et la relative pesante a été plus agréablement remplacée par une aposition. Le problème c'est que l'on a dû intervertir le sujet et l'objet. Les Six-Duchés et leur histoire ne sont plus au début. Du coup, c'est moins logique. Hobb veut nous dire qu'elle va nous parler de l'histoire des Six-Duchés et attirer notre attention en précisant qu'il s'agit surtout des Loinvoyant.
  
  Voyons maintenant la phrase de Hobb (traduction de A. Mousnier-Lompré).
  
Citation:
L'histoire des six duchés se confond nécessairement avec celle de leur famille régnante, les Loinvoyants.

  Bon, vous avez le droit d'applaudir. Après les difficultés éprouvées juste avant, cette phrase doit vous sembler parfaitement équilibrée et appropriée.
  Tout d'abord, l'ordre initial a été restauré. Mieux, les Loinvoyant ont été isolés à la toute fin, histoire de bien insister. Ensuite, le verbe actif se confondre est adéquate et plus fort que n'importe quel verbe bateau.
  Notez ensuite la périphrase famille régnante, qui correspond précisément à ce que sont les Loinvoyant et qui en plus a l'avantage d'être extrêmement concis. Souvent, un adjectif bien choisi est plus efficace que n'importe quel développement de mots. Nous aurons l'occasion de découvrir d'autres exemples de ce genre par la suite.
  Vous pourriez cependant critiquer cette phrase. Ah oui ? Vous ne voyez pas. L'adverbe évidemment, enfin l'adverbe nécessairement plutôt. Le grand gourou King ne nous l'a-t-il pas formellement interdit ? Oui, mais...d'une c'est Hobb, donc elle fait ce qu'elle veut, de deux, ce n'est pas un adverbe bateau (pas forcément pas par exemple). Enfin, il colle avec le ton professoral du reste du passage, et en ce sens, il peut-être autorisé. N'avez-vous jamais remarqué comment les professeurs aiment pontifier avec des adverbes (je vous invite obligeamment, je vous recommande chaudement, nul n'est plus éminamment ...) ?
  
  Dans la suite nous essairons de dépasser le stade de la première phrase (et nous y arriverons, je vous rassure). J'espère que l'exercice vous a plu et que vous poursuivrez, avec moi, votre quête de perfectionnement. A la fin, à défaut de plagier le style Hobb, vous devriez être capable de porter un regard critique sur votre propre style, d'en cerner les failles, et de tenter de l'améliorer.
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ath
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Messages: 20

MessagePosté le: Jeu Fév 07, 2008 10:22 pm    Sujet du message: de l'analyse de texte Répondre en citant

  Je ne suis pas capable de critiquer les auteurs de manière aussi perfectioniste que Brendig ou King, bien que tout comme eux, j'ai une opinion. Le soucis est que mon avis est bien tranché. J'ai trois catégories dans mes critiques:
  -c'est de la daube (traduisez par "c'est un navet" ou par la conclusion que je me suis arrêtée aux premières pages tant c'était imbuvable)
  -c'est de la soupe (traduisez par "ça se lit mais ça n'a aucun intérêt", "barbant", bref je l'ai parcouru, j'ai sauté des pages et j'ai trouvé que franchement ça ne valait pas le coup de racheter quoi que ce soit du même auteur)
  -c'est un chef d'oeuvre, et là pas de traduction possible même si certains méritent parfois de petits bémols que moi seule je me permet et que j'interdis aux autres de faire! Exemple: Hobb, Gaultier, Wilde et tout récemment King car la personne en elle-même me plaît, bien que je n'ai encore lu que la moitié de son livre sur l'écriture.
  Et oui, en matière de style, on tombe amoureuse ou pas, et moi quand je le suis, faut pas toucher à l'objet de mon culte. (vous avez compris la menace, le premier qui dit du mal de qui j'ai cité aura le droit à une fessée cul nu)
  On mégote pas!
  Enfin heureusement il y a une zone d'écriture dans laquelle je suis particulièrement conciliante. C'est la zone: écrivain en herbe non édité donc non sujet à ma critique viscérale.
  Là je suis au contraire curieuse et même enchantée de lire certaines imperfections qui toutes pourtant contiennent des bijoux, soit en détail, soit en gros carats, et comme j'aime ce qui brille, je concluerai par une chose: écrivez nous des nouvelles!
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brendigoo
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MessagePosté le: Jeu Mar 06, 2008 12:35 pm    Sujet du message: Premier Exercice Répondre en citant

  Je ne m'étends pas davantage sur le prologue du premier chapitre.
  En premier exercice, je vous propose la chose suivante. Je vous décris avec mes mots ce que veut dire Hobb et vous essayez de rédiger votre propre version. Ensuite je vous livre la version de Hobb, et on s'attarde un peu dessus.
  
Citation:
Je suis Fitz, mais il ne faut pas le dire. Je suis âgé et j'essaie, avec difficultés, de rédiger l'histoire des Six-Duchés. Le paragraphe commence donc en me montrant en train de réfléchir à ce que je vais coucher sur le papier, papier que m'a donné Geairepu, du papier de qualité. Ma peine devant la tâche se manifeste par une bavure d'encre. On doit expliquer que j'utilise une plume, pour situer d'emblée l'époque. Ce paragraphe doit aussi servir d'introduction aux chapitres qui suivent, en montrant que je vais commencer par aborder mon enfance, qui n'a pas été facile. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'éprouve tant de mal à écrire cette histoire. Enfin, il faut arriver à glisser une référence subtil à la mer, qui fait écho au prologue où on faisait allusion aux Outrîliens et introduire aussi la version physique de ma douleur et parlant de plaie ou de sang. Ah, j'oubliais, j'écris à la première personne et ce paragraphe est au présent.

  Ça y est ? Vous avez rédigé votre propre version. Pour vous montrer que je joue le jeu et vous donner ainsi l'occasion de me critiquer, voici la mienne.
  
Citation:
Ma main percluse d'arthrite s'efforce de faire glisser la plume sur le papier précieux de Geairepu pour y coucher l'histoire de mon pays. Elle tremble, hésite, et finit par maculer le précieux parchemin d'une bavure d'encre. J'ai beau détendre mes doigts et prendre le temps de réfléchir avant d'écrire, ma plume semble échapper à mon contrôle, comme si elle voulait m'interdire de révéler à d'autres les blessures de mon enfance. Une brise marine me parvient de la fenêtre entrouverte et me laisse, avec ses embruns salés, comme un goût de sang dans la bouche.

  Bon, ça vaut ce que ça vaut, mais c'est au moins une base de comparaison. Comme vous avez été sages, je vous divulgue à présent la version de Hobb.
  
Citation:
Ma plume hésite, puis échappe à ma main noueuse, laissant une bavure d'encre sur la papier de Geairepu. Encore une feuille de ce fin matériau gâchée, dans une entreprise que je soupçonne fort d'être vaine. Je me demande si je puis écrire cette histoire ou si, à chaque page, transparaîtra un peu de cette amertume que je croyais éteinte depuis longtemps. Je m'imagine guéri de tout dépit mais, quand ma plume se pose sur le papier, les blessures d'enfance saignent au rythme de l'écoulement de l'encre née de la mer, et je finis par voir une plaie rouge vif sous chaque caractère soigneusement moulé.

  Premier constat, très bête : le paragraphe de Hobb fait à peu près la même taille que le mien. Je ne me suis donc pas trop étendu. Ouf !
  Deuxième constat : le style est soutenu mais les phrases semblent couler d'elles-mêmes. La griffe Hobb.
  
  Comparons le nombre phrases.
  Moi : 4 phrases.
  Hobb : 4 phrases.
  Hobb écrit autant de phrase, mais son texte est légèrement plus long. On va donc essayer de comprendre comment elle a construit ses phrases, sans les alourdir et les rendre pénibles à lire. Ceci nous sera très utile. En effet, écrire des phrases assez complexes mais fluides permet d'éviter les répétition de sujet et est un biais pour glisser, par touche, des informations qui prendraient sinon une phrase entière à elle seule.
  Analysons donc chacune des phrases.
  
Citation:
Ma plume hésite, puis échappe à ma main noueuse, laissant une bavure d'encre sur la papier de Geairepu.

  Plume est le sujet. Cela évite de commencer par "je", qui serait un peu faible comme accroche de début de paragraphe. Cette personnification (notez la métonymie : plume = moi. Une plume ça n'hésite pas) est donc bien commode. La plume échappe à la main, renforçant par là le doute, l'hésitation. La main est noueuse : comprendre, je suis un vieux, très vieux même, voire un homme peut-être. Je n'aime pas trop les participes présent, mais il ne faut non plus en avoir peur. La fin de phrase, avec "laissant une bavure..." permet d'éviter de replacer un sujet qui ne servirait à rien.
  Conclusion de cette première phrase : trouver un bon sujet, glisser par des noms ou des adjectifs des indices sur qui on est ou ce que l'on voit. Ne pas hésiter à utiliser des participes présent, avec mesure tout de même.
  Passons maintenant à la deuxième phrase.
  
Citation:
Encore une feuille de ce fin matériau gâchée, dans une entreprise que je soupçonne fort d'être vaine.

  On apprend qu'une phrase peut ne pas commencer par un sujet : "encore" se glisse avant. On ne se répète pas : papier> feuille, matériau. Le caractère précieux est rendu par "fin" et le faite que cela est gâché. On apprend que l'effort de rédaction est une "entreprise", donc c'est plus qu'une simple tâche. On ne sait toujours pas qu'il s'agit d'écrire l'histoire des Six-Duchés. On le saura plus tard, mais l'entreprise nous renseigne sur l'effort de rédaction à fournir. Petite remarque : notez l'emplacement de la virgule, si vous avez du mal à les placer dans vos textes.
  Conclusion : en dire le plus possible avec le moins de mots. Ne pas se répéter.
  Attaquons la troisième phrase.
  
Citation:
Je me demande si je puis écrire cette histoire ou si, à chaque page, transparaîtra un peu de cette amertume que je croyais éteinte depuis longtemps.


Dernière édition par brendigoo le Dim Mar 09, 2008 9:48 pm; édité 1 fois
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Dee
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MessagePosté le: Ven Mar 07, 2008 9:35 am    Sujet du message: Répondre en citant

  *mode casse-pieds on*
  C'est fallacieux ton exercice, ça reprend plus le style de la traductrice que de Robin Hobb :P
  *mode casse-pieds off*
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Dee
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MessagePosté le: Ven Mar 07, 2008 10:12 am    Sujet du message: Répondre en citant

  Voilà pour la première partie du premier exercice. C'est pas terrible mais je fais l'effort pendant ma pause maladie m'sieur le prof :lol:
  
  "La tâche est vaste et mes doigts sont gourds. J’ai vécu plus longtemps que je n’aurais pu l’imaginer dans ma prime jeunesse. J’ai reçu bien des secrets de notre monde, vécu plus de ses drames que je n’aurais souhaité. Aujourd’hui la seule aventure qu’il me reste à vivre doit se coucher sur le papier. Ce que je sais de l’histoire de notre royaume, je veux l’écrire pour que cela ne soit pas perdu. Et comme l’existence même des Six-Duchés est liée aux Loinvoyant je ne peux faire l’économie de mon histoire personnelle. Je dois me souvenir d’un homme que je ne suis plus pour personne depuis une éternité. Même mon jeune apprenti, Geairepu, ignore qu’on m’a un jour appelé Fitz. Il prend soin du vieillard que je suis désormais, m’apporte le fumet qui préserve mes forces, les onguents qui calment mes douleurs. Il m’apporte aussi le papier et l’encre qu’il croit plus nécessaires à ma survie que les autres remèdes. A mon âge on ne vit plus guère que raccroché à la seule force de son esprit. Je surprends parfois son jeune regard accroché à ma plume. Celle-ci ne touche que difficilement le papier. Il m’est pénible de former les lettres mais plus encore de rattraper une vie que j’ai abandonnée depuis longtemps aux balades des ménestrels. Et puisqu’il faut commencer par le commencement je dois capturer des souvenirs d’une enfance qui s’est toujours dérobée à ma mémoire. Je ne sais si ce fut une chance ou une malédiction mais mes jeunes années n’ont pas été bercées d’une douce insouciance à laquelle le destin et les Red-Ships (me souviens plus du mot français) m’aurait arraché. Ma naissance même me l’interdisait et l’on ne cessa de me le rappeler dès mon plus jeune âge."


Dernière édition par Dee le Ven Mar 07, 2008 10:21 am; édité 1 fois
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Dee
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MessagePosté le: Ven Mar 07, 2008 10:19 am    Sujet du message: Répondre en citant

  Euh je proteste tu as mis plus d'info dans ton résumé que d'éléments dans le paragraphe original du coup mon mien est plus long :x
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Dee
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MessagePosté le: Ven Mar 07, 2008 12:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

  
Citation:
My pen falters, then falls from my knuckly grip, leaving a worm's trail of ink across Fedwren's paper. I have spoiled another leaf of the fine stuff, in what I suspect is a futile endeavor. I wonder if I can write this history, or if on every page there will be some sneaking show of a bitterness I thought long dead. I think myself cured of all spite, but when I touch pen to paper, the hurt of a boy bleeds out with the sea-spawned ink, until I suspect each carefully formed black letter scabs over some ancient scarlet wound.

  
  A peu près la même longueur, un phraser très respecté par le traducteur même si le Français et l'Anglais diffèrent forcément. L'Anglais me semble ici plus actif, plus verbal que le Français.
  
  
Citation:
My pen falters, then falls from my knuckly grip, leaving a worm's trail of ink across Fedwren's paper.

  
  Peut-être déjà parce que les sujets de la première phrase sont masculins et donnent une note tout de suite plus virile à l'énonciation. Sans doute aussi que le "knuckly grip" (la poigne noueuse) traduit plus l'action que la "main noueuse" en français. De même c'est "a worm's trail" plutôt qu'une "bavure", un petit ver qui parcourt la page plutôt que la conséquence de l'action d'un autre objet.
  
  
Citation:
I have spoiled another leaf of the fine stuff, in what I suspect is a futile endeavor.

  
  Ici contrairement à l'analyse de Brendig sur la traduction française on commence par le sujet. Fitz est le narrateur et redevient le sujet, le protagoniste, celui qui agit, qui pense. Son rôle dans la pensée est plus actif, on sent presque sa fatigue et son agassement dans cette "endeavor" qui comme "entrerpise" traduit l'effort, la tentative et l'éventualité d'une tâche qui commence ici mais ne se terminera peut-être pas.
  
  
  
Citation:
I wonder if I can write this history, or if on every page there will be some sneaking show of a bitterness I thought long dead.

  
  Ici l'anglais est encore allegé par sa grammaire plus restreinte un "si je peux" plutôt qu'un "si je puis". Et l'amertume ne se contente pas de transparaître, avec le verbe "sneak" elle devient un petit serpent qui s'insinue contre la volonté de Fitz. J'ajoute une petite analyse phonétique en plus, car je trouve que "bitterness" est un mot qui a une prononciation plus évocatrice de sa signification qu'"amertume". Plus violent est aussi ici le "dead" que "éteinte" en français.
  
  
Citation:
I think myself cured of all spite, but when I touch pen to paper, the hurt of a boy bleeds out with the sea-spawned ink, until I suspect each carefully formed black letter scabs over some ancient scarlet wound.

  
  Plus de violence ici aussi dans le texte original puisqu'on imagine presque que la plume trace elle-même la blessure et provoque la douleur. Elle ne se pose pas elle touche. Ce ne sont pas des blessures d'enfance c'est la blessure d'un enfant. Et cette blessure ne saigne pas au rythme de l'encre, c'est l'encre qui s'écoule de la blessure. Enfin l'écriture se repaît de la blessure. Ici Fitz n'est qu'un observateur des ses propres tourments qui semblent avoir une vie propre.
  
  Au final on retrouve une écriture de Hobb tout aussi fine mais plus agressive que la version française (dû à la nature des deux langues) et d'autant plus frappante.
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