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Emulation semaine 6: fantôme

 
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Auteur Message
Milo
Apprenti écrivain


Inscrit le: 16 Mai 2007
Messages: 9

MessagePosté le: Lun Fév 11, 2008 9:37 am    Sujet du message: Emulation semaine 6: fantôme Répondre en citant

  Date de début : 11/02/2008
   Date de fin : 17/02/2008
   Thème : fantôme
   Taille min : 1 page A4
   Taille max : 2 pages A4
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ath
Ecrivain amateur


Inscrit le: 29 Mai 2007
Messages: 20

MessagePosté le: Dim Fév 17, 2008 8:36 pm    Sujet du message: Mémé chat Répondre en citant

  Je l'ai vue au bout de la rue, et franchement sur le coup il m'a juste semblé que je rêvais éveillée. Elle se tenait sur le pas de sa porte, me faisant un signe de la main pour que je la rejoigne comme pour chaque goûter. Son sourire habituel aux lèvres me perçait le coeur tellement il me manquait depuis qu'elle était morte.
  J'avais la gorge sèche et les yeux embués de larmes de reconnaissance pour ce miracle, et je me suis mise à courir éperdue vers elle.
  Mais plus personne au bout de la rue. J'avais rêvé et le réveil était trop cruel.
  
  J'avais des tas d'explications à cette apparition. Mon cerveau avait du créer une image de ma grand-mère parce que je souhaitais fort qu'elle soit encore là.
  Ou bien j'avais eu une hallucination par trop grand chagrin et autres fadaises.
  
  La vérité c'est que Mémé-chat était bien là.
  
  Le quartier lui avait donné ce petit nom de son vivant à cause de la vingtaine de malheureux qu'elle nourrissait et câlinait.
  Tout ces compagnons mettaient les gens souvent mal à l'aise. Moi et ma soeur au contraire, régnions en princesses sur la meute miaulante et Mémé veillait sur nous mieux que sur eux, ce qui n'était pas peu dire.
  Pour chaque rescapé elle choisissait soigneusement un nouveau nom. Il y en a deux qu'elle avait nommé Pépette et Zizi pour offusquer les oreilles d'une voisine qu'elle n'appréciait pas. D'autres étaient désignés par leurs qualités ou leur défaut comme Mordillon et Gargantua.
  Boule de neige était noir, et Boule de suif tout blanc. Enfin les pauvres malheureux arrivés un jour de manque d'imagination héritaient d'un «Minou» ou d'un «Chouchounette».
  Dès notre sortie des classes, ma soeur et moi nous pressions pour aller chercher notre goûter chez Mémé, piquant quelques chocolats à Pépé en son absence au dessus de la chasse d'eau, où il les planquait, avec l'approbation de notre protectrice qui se réjouissait à l'idée de lui jouer le moindre mauvais tour. Et enfin, on nourrissait la troupe.
  Là, il fallait voir le tapis de poil se dérouler devant nous. Mémé donnait la becquée de cheval haché à tout le mode, nous y compris, et personne n'y allait de main morte pour en réclamer des suppléments.
  Cela se finissait par des assiettées de poisson qui avaient marinées sur la cuisinière de dehors toute la journée. Sachant bien évidemment que l'empestage du voisinage par les odeurs de ce met était une provocation de plus.
  
  Elle nous appelait, mon poussin, ma poule et nous protégeait comme si elle en était une. Elle veillait à ce que l'on apprenne consciencieusement à lire parce qu'elle même ne savait pas signer un chèque, et nous encourageait à apprendre le plus possible pour ne dépendre de personne.
  
  Jusque là je vous dépeins une grand-mère originale qui certes, a, de la malice mais pas de quoi susciter d'autres soupçons.
  Mais a posteriori je me rappelle d'autres choses, qui me paraissaient complètement anodines ou drôles, mais qui révèlent une nature plus mystérieuse qu'elle m'a transmis.
  A la mort de chacun de ses chats, elle les enterrait dans son jardin qui servait de potager, de plants de simples, de fraisiers, de myosotis et de fuchsias. Je trouvais normal d'en faire le cimetière de nos matous adorés mais si l'on devait compter, je pense que le nombre de cadavres ayant gis là serait de plus de cinquante.
  Elle disait qu'ils gardaient la maison.
  Moi j'avais mes préférés dont Gargantua qui avait sa tombe parsemée de grosses billes que j'avais durement gagnées à l'école et de pensées que j'affectionnais particulièrement. Ma soeur faisait de même avec ses favoris, ajoutant des noeuds de paquets cadeaux et autres bricoles qui étaient, à nos yeux et à ceux de mémé, des trésors donnés en offrande.
  D'ailleurs les fraises étaient chaque années excellentes et cela prouvait la théorie de protection du jardin.
  Mémé marmonnait également après certaines de ses visites et elle passait des chiffons enduits de vinaigre sur toutes les surfaces qu'une personne qu'elle n'aimait pas avait touché, comme un purifiant.
  Quand je n'allais pas bien, mieux que personne elle savait me remonter le moral.
  Elle me glissait une friandise dans la bouche et me me prenait la main, et je sentais sa peau fine et parcheminée, ses veines saillantes et ses tendons entre mes doigts. Elle me glissait des mots de miel à l'oreille, exactement ceux que j'avais besoin d'entendre sans que je le sache, et tout souci disparaissait.
  Son jardin était scellé par toutes ces tombes et ses chats errants qui nous protégeaient de toute peine et de tout mal.
  
  C'était le jardin d'éden. Mais je n'ai pas mangé la pomme, personne d'ailleurs. Mémé nous avait dit qu'elles étaient trop aigres. C'est un cancer du pancréas qui a transformé le paradis en un enfer de tristesse et de désespoir.
  Je n'avais plus ma grand-mère, je n'avais plus de refuge, plus d'endroit sacré, plus de chats...
  Je n'ai pas pu aller à l'enterrement, je ne voulais pas qu'elle soit morte, je l'interdisais au monde en refusant de l'accepter.
  
  Et elle n'est pas morte. Je l'ai vu pour la première fois le jour de sa mise en bière au bout de la rue.
  Et puis ma mère avait hérité de deux chats d'elle, puis d'autres sont venus s'installer comme si malgré nous, nous continuions sa mission.
  Il y a eu Ilis, et je croyais sincèrement qu'elle était l'incarnation de mémé vu que maman me l'avait offert à moi. Elle m'adorait, partageait tout avec moi, léchait mes larmes si j'avais du chagrin, m'entraînait vers le frigo avec gourmandise. Elle tétait même mes doigts tour à tour et faisait ses besoins sur les toilettes.
  Quand elle est morte à son tour, j'ai cru que mon coeur allait encore se crever de chagrin. Pourtant il était loin d'avoir cicatrisé malgré les dix ans passés entre les deux deuils.
  
  C'est à partir de ce moment là qu'elle est venue dans mes rêves.
  Au début ce n'était que des souvenirs d'enfance, puis elle est venue dans des rêves plus réalistes.
  Maintenant je sais qu'elle perce un voile de conscience. Je la vois apparaître et je sais que notre temps ensemble est compté. Je n'ai pas besoin de tout lui raconter, elle sait déjà, je lui parle juste de ce que je ressens, de ce qui me fait souci, de mes regrets. Et pour tous mes maux elle dépose des mots à ma conscience, ceux que j'ai besoin d'entendre, ceux qui me donnent de la paix et de la malice.
  Et chaque matin où je me rappelle avoir passé la nuit avec elle je remercie la vie de nous offrir ces moments de bonheur là.
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brendigoo
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Inscrit le: 06 Mai 2007
Messages: 55

MessagePosté le: Mar Fév 19, 2008 6:30 pm    Sujet du message: En attendant maman Répondre en citant

  Un souvenir fantôme flotte dans ma mémoire comme une tâche d'encre qui souille mon enfance et répand ses racines dans les ramifications de ma personnalité. Des images violentes hantent mon subconscient pour cracher parfois leur noirceur dans les réminiscences confuses de cette période de ma vie.
  Je suis assis sur un banc, dans un parc du centre ville, transi de froid, et je tente vainement de réchauffer mes doigts gourds de petit garçon en soufflant dessus. Un vendeur de marron chaud hèle le chaland, depuis l'avenue, derrière les grilles du parc, au delà des buissons. Pourquoi suis-je ici, seul, à un âge et à une heure où les autres enfants dorment déjà, lovés contre leur oreiller, en mordillant leur doudou ? Je ne sais plus.
  Ma mère. Je crois que je la cherche, ou plutôt que je l'ai cherchée, pendant longtemps, et que, perdu et résigné, j'ai finalement décidé de l'attendre sur ce banc. Elle finira bien par revenir.
  
  Une silhouette vêtue d'un ciré et de bottes en caoutchouc se dirige vers moi. Une capuche plonge ses traits dans la pénombre. J'ai peur, cet homme ne devrait pas être là.
  - Tu veux un bonbon, petit.
  Sa voix ne m'inspire pas confiance. Il a les dents jaunes et l'haleine rance. Je sais que je devrais m'enfuir, mais je reste là, paralysé par la peur. Je jette un regard au marchand de marrons, à travers les branchages. Il vend un cornet fumant à une dame. Il ne me voit pas. L'homme en ciré s'assit à côté de moi.
  - Il fait froid ici. Ta maman t'a oublié ?
  Le reste de la conversation est nébuleux. Je me rappelle vaguement avoir protesté, jeté des regards désespérés autour de moi, tenté de hurler, d'attirer l'attention. Cependant, il est plus vraisemblable que je n'ai pas lâché un mot, ou que ma voix s'est réduite à un mince filet, audible seulement par la silhouette encapuchonnée.
  
  Ce souvenir se poursuit dans un endroit exigu et métallique. Une camionnette, je crois, si je m'en réfère au bruit du moteur qui fait vibrer la tôle. Comment le monsieur au sourire jaune m'a-t-il attiré dans son antre, je ne saurais le dire.
  - Mets-toi à l'aise. Ta maman ne devrait plus tarder. Tu veux un chocolat chaud ? J'en ai dans mon thermos, du bon chocolat qui te réchauffera.
  Je finis par le croire et acquiesce de la tête. Je suis mieux à attendre ici que dans le froid. J'enlève mon anorak et m'assoie dessus. L'homme a relevé sa capuche. Pourtant son visage reste une tâche blanche avec des yeux noirs. Des sourcils broussailleux au dessus de deux petits yeux noirs. Quand je force ma mémoire à se rappeler, je me heurte à ces traits vagues et à ce regard. J'ai l'impression que le diable en personne m'étudie, et que n'importe quel visage pourrait entourer ces deux points sombres qui me fixent. Une bouche lippue et rubiconde se dessine parfois, mais je n'en suis pas sûr.
  
  Tandis que je bois le chocolat dans le gobelet du thermos, le monsieur ouvre la porte de la camionnette, passe la tête dehors, puis la referme. Je crois qu'il a donné un signal, parce que le sol vibre à présent et que j'ai l'impression que l'on se déplace.
  
  Je suis sorti du camion. J'erre dans une forêt où les branches se penchent au-dessus de moi comme des fantômes. Le type est furieux. Je crois que j'ai sauté du véhicule en marche. Je trébuche sur des racines, mon nez saigne, la terre irrite ma langue et je me frotte les yeux, cligne plusieurs fois des paupières en regardant en arrière, mais surtout, je cours, de toutes mes forces, à m'en faire éclater les poumons. Je cours et tombe plusieurs fois, mais le gars ne se rapproche pas. Sa voix est déjà loin, il s'est trompé de direction en me suivant.
  
  Je marche sur le bord d'une grande route de campagne. Quand des phares m'aveuglent, je m'aplatis dans l'herbe et tremble de tous mes membres. Je suis crevé. Je sens encore le goût de ce foutu chocolat dans ma bouche. Je marche depuis des heures, quand enfin, j'aperçois ce qui doit être un village. J'ai trop peur pour frapper à une porte. Bleu de froid, les yeux hagard, je dois faire l'impression d'un fantôme, ou pire, d'un fantôme de Stroumph.
  
  Mon souvenir s'achève chez moi. Je suis tellement fatigué que je m'endors comme une masse, tandis que la voix stridente de ma mère se perd dans les limbes de mes cauchemars, peuplés de types qui me proposent des chocolats et de camionnettes aux allures de chambres froides.
  
  Un bon nombre de mes problèmes personnels puisent une probable explication dans le souvenir de ce rapt. Je n'en ai jamais reparlé avec ma mère. Avec le temps, j'ai l'impression que j'ai inventé ce cauchemar. Peut-être est-il arrivé pire ? Peut-être que je n'ai pas quitté la camionnette, ou pas aussi tôt que je me l'imagine. D'ailleurs maintenant que j'y repense, je finis par croire que je me suis débarrassé de ce type un peu trop facilement. Comment suis-je rentré chez moi ?
  
  Je passe de temps en temps dans ce parc, la nuit, plus pour me prouver que je ne suis plus un enfant sans défense que par réel masochisme. J'espère secrètement y retrouver le fantôme de mon enfance, le trouver et le désincarner une bonne fois pour toutes. Mais je n'ai retrouvé des vestiges de cet événement qu'un vendeur de marrons. Et ce n'était même pas celui de mes souvenirs. Je m'assoie sur le banc, comme lors de cette nuit, et j'attends, dans le froid. Ma main dans ma poche est blanche à force de s'agripper au couteau. Qu'un type avec un ciré s'avise de venir roder et je crois que je franchirai le cap qui fera de moi un criminel, sans même prendre le temps de vérifier qu'il s'agit vraiment d'un pédophile. Je hais les cirés, et encore plus les capuches.
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Dee
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MessagePosté le: Sam Mai 24, 2008 1:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

  La lumière du couloir s'éteignit. Le seul repère qui demeurait dans l'obscurité était l'anneau de lumière orangée qui signalait la présence de l'interrupteur. Lucia relança la minuterie et se dirigea vers la porte de la cage d'escalier. Le battant de la porte s'ouvrit avant qu'elle n'effleure la clanche. Elle s'écarta pour laisser passer l'homme qui émergeait et le salua en voisine bien élevée. Dans cet immeuble à l'architecture rectangulaire, l'escalier tranchait par sa rondeur. Le colimaçon de béton blanchi avait quelque chose de matriciel.
  La jeune femme tendit machinalement le bras en arrière pour retenir la porte avant qu'elle ne claque.
  Sa main ne rencontra que le vide.
  Sa tête par contre fut percuté par un objet contendant se déplaçant à une vitesse léthale.
  Une châleur glacée se fraya un chemin à travers son crâne et absorba son univers. Le monde physique ne retrouva sa consistance que lorsque sa mâchoire heurta la solidité de la première marche de béton. L'os céda, quelques dents se déchaussèrent, lumière et ténèbres se succédèrent.
  
  Lucia ne se souvenait pas avoir poussé un cri. Elle n'avait pas l'impression d'être encore allongée mais ne se souvenait pas s'être relevée. Elle ne ressentait pas de douleur non plus. Juste une gêne, comme l'écho d'une peur passée. Elle se retourna. Quelque part, elle le savait, ses doigts étaient encore en contact avec du béton lissé, secoués de tremblements incontrôlables. Sans le voir, elle sentait la présence de son agresseur qui se penchait au-dessus d'elle.
  Puis les impressions disparurent. Le silence s'installa. Lucia prit conscience qu'un bruit sourd et rythmique l'enveloppait jusqu'alors.
  Lucia disparut à son tour. Elle rejoignit d'autres noms dans les souvenirs d'une entité plus complexe et plus ancienne. Elle avait été Lucia, une petite fille blonde et fantasque qui avait évolué en une jeune femme déguingandée et solitaire. Avant cela elle avait été musicien et connu la vie sensuelle et insouciante qu'un homme peut trouver auprès des femmes et des opiacées. Cette vie-là non plus n'avait pas été très longue.
  A présent que les sensations terrestres avaient laissé place à un univers sans limites tangibles. Tout lui revenait. Elle n'avait plus de nom mais se souvenait de tous ceux qu'elle avait jamais portés. Elle se souvenait aussi des vies anonymes sous une fourure, un ramage ou au creu d'un arbre. Elle pouvait sentir les autres âmes, celles qui avaient été ses enfants ou ses aïeux au cours des millénaires et qu'elle savait disséminées aux quatres coins du monde.
  
  Si elle avait possédé encre une étincelle de vie elle aurait connu le contentement pour ce moment de paix. Elle avait laissé derrière elle tous les tracas des êtres de chair. Ce moment durait-il depuis une seconde ou un siècle ? Le temps était aussi abstrait que la couleur dans ce monde de penser. Pourtant elle avait l'impression d'être retenue dans ce néant. Seconde ou siècle, elle aurait dû voir son chemin se dessiner, quelle direction emprunter. Cette pensée l'intriguait et la déroutait. L'inconnu de la situation était à la fois désarmante et bienvenue. Quelque chose la retenait ici. Elle se demanda sous quelle forme elle renaitrait cette fois. La question amena la réponse. Cogito ergo sum. Et elle pensait qu'elle ne voulait plus être.
  
  Qu'y avait-il à accomplir d'autre ? Sa dernière vie avait été terne et de peu de joies. Sa conclusion n'avait été qu'un coup de théâtre ironique. Bien sûr elle en avait vécu de plus difficiles, de plus tragiques. Mais au fil du temps qu'elle passait sur Terre son destin perdait de ses forces.
  Il restait tentant de renaître uniquement pour les petites joies que la chair amène avec de grands bonheurs. Croiser pour la première fois le regard d'un enfant que l'on porte à son sein. Pousser un cri de triomphe en sentant le vent sous ses ailes et dominer le monde. Se battre pour sa vie et gagner celle d'un autre en contrepartie.
  Tout ceci elle le chérissait dans sa mémoire. Mais son âme n'en avait plus la force. Ses vies étaient de plus en plus courtes parce qu'elle n'avait plus la passion nécessaire pour survivre.
  Rester ici était une chance. Un voeu que son âme avait crié depuis une eternité. Mais cela n'était pas naturel. Quelque chose l'attirait. La vie la rappelait. Comment lui échapper ? Cogito ergo sum. Je pense donc je suis. J'espère donc je deviens. Un dernier regard vers ceux qu'elle a aimés. Elle se disperse. Elle a vécu. Elle ne pense plus.
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