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Emulation semaine 13 : phare

 
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brendigoo
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Inscrit le: 06 Mai 2007
Messages: 55

MessagePosté le: Mer Juil 09, 2008 11:48 am    Sujet du message: Emulation semaine 13 : phare Répondre en citant

  Thème : Phare
  Période : Fin Juillet 2008
  Pages : 4 à 6 pages A4
  Contraintes :
  1) Adopter le point de vue d'au moins deux personnages, avec au moins un sujet en commun (description du phare, d'une tierce personne, ...)
  2) Placer une découverte
  3) Placer une menace
  4) Placer un cul-de-sac : une situation apparemment sans issue
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kilou
Apprenti écrivain


Inscrit le: 14 Juil 2008
Messages: 7

MessagePosté le: Mar Aoû 12, 2008 10:47 pm    Sujet du message: La légende Répondre en citant

  - Je te dis que c’est par ici
  - En est tu sur ?
  - C’est écrit là, noir sur blanc, comment pourrais-je douter ?
  - Bon ça va monsieur je sais tout !
  
  D’assez mauvaise humeur, Gisèle suivait Franc sûr de l’itinéraire à emprunter. Quelques jours auparavant, on leur avait raconté la légende de ce phare.
  
  « Il y a quelques années, comme tous les matins, deux jeunes amants se disent au revoir dans des draps. Miguel est marin, et Ana ne passe pas un jour sans la crainte de ne pas le voir rentrer le soir.
  Leur amour était si fort, que la mer en était jalouse. Eprise d’Ana, ce jour là fut de trop il fallait qu’elle tente quelque chose. Tandis que Miguel demandait à sa dulcinée de l’attendre tranquillement sur le sable lui donnant un baiser, la colère de la mer qui ne voulait pas partager Ana, s’amplifia.
  On dit que le rocher blanc au pied du phare est celui d’Ana recouverte de sel et de corail attendant Miguel que la mer retient désormais prisonnier. Et lorsque survient une tempête, on dit que les vagues sont provoquées par Miguel luttant à mort avec la mer. Ces soirs là, l’espoir d’Ana la ranime et elle redevient femme pour la nuit. » (Mécano : Naturaleza Muerta )
  
  Les deux amis voulaient en savoir davantage. Justement, Marty le vieux pécheur solitaire qui leur avait raconté cette légende, leur avait également dit :
  - Dans deux jours ce sera la 13ème lune, Miguel va à nouveau défier la mer, Ana sera visible sous le phare.
  - Mais vous y croyez vous à cette légende ? a demandé Franc
  - Pour sur que j’y crois, je suis pêcheur petit !
  - Vous avez déjà vu Ana ? demandait alors Gisèle
  
  Le marin s’était juste contenté de sourire et, s’était remis à la tâche sans piper mot.
  
  Excité par la curiosité qu’avait provoqué le vieillard, Gisèle et Franc, s’était mis en route pour la direction du phare deux jours après leur découverte. Marchant en silence, Franc se remémorait le stratagème qu’il avait du employer pour sortir en douce au milieu de la nuit. Faire mine d’aller se coucher comme tous les soirs pour ne pas éveiller les soupçons, attendre que ses parents soient à leur tour couchés et attendre encore, un long, très long moment qui lui parut une éternité tant l’excitation était grande, qu’ils furent cette fois endormis. Après s’être assuré que Morphée les aient bien embarqués au pays des rêves, il avait tout simplement ouvert la fenêtre et sauté dans les buissons. La précaution la plus grande était de ne pas réveiller Mozart, le chat, qui par frayeur se transformait en un vrai chien de garde !!!
  
  Gisèle n’avait pas eu de mal à sortir, ayant perdu sa mère très jeune, elle était sous la responsabilité de son père qui lui, vivait au bar. Elle avait donc pu passer la porte aussi tranquillement que si elle allait faire des courses au supermarché du coin…
  …
  
  Sauf qu’il n’était plus l’heure pour le supermarché, il faisait nuit noire, et les deux amis avait du mal à repérer leur chemin sur la carte, à la lueur de la lune.
  
  La tension était palpable chez Gisèle qui avançait animée par mi-adrénaline, mi-peur. Les rayons de la lune reflétaient sur ses cheveux blonds, et donnaient à ses yeux verts un air mystérieux. On pouvait discerner le rouge de ses lèvres fines et délicates, et les plissements que provoquait son inquiétude sur son front pale. Les croisements incessants de ses doigts, et de ses mains dévoilaient son empressement, rythmé par les battements de son cœur que Franc pouvait entendre.
  
  Confiant, il avançait peu à peu vers le phare. Sa posture laissait deviner l’aise avec laquelle il vivait cette situation. Ses cheveux bruns soufflés par la brise, laissaient apparaître ses yeux sombres pétillants. Se sentant plus fort que jamais, il tendit la main en arrière pour attraper Gisèle et la réconforter.
  
  Soudain, un cri strident retentit, puis plus rien. Les deux amis se regardèrent ayant chacun dans les yeux une expression différente la curiosité pour l’un, la frayeur pour l’autre.
  
  - Je ne suis pas vraiment rassurée Franc
  - Oui je le vois mais ne t’en fais pas je suis là, puis ce n’est qu’une légende, personne ne nous a explicitement dit qu’il l’avait vue.
  - Pourquoi veux-tu y aller alors ?
  - Pour en avoir le cœur net, trancha Franc
  
  Le soupir de Gisèle en disait long sur ce qu’elle pensait, mais Franc ne sembla pas le remarquer et poursuivit sa route.
  
  - Enfin le voilà…
  - C’est incroyable ! répondit t’elle
  
  Le phare se dressait à 500 mètres devant eux, blanc et bleu, il était en parfaite adéquation avec le paysage. Par transparence, on pouvait voir au sommet la lampe aujourd’hui éteinte, et sentir un calme angoissant régner autour du bâtiment. Se dressant là, fier comme un Pape, il n’avait rien perdu de son dynamisme et de son charme malgré les années, qui ne semblaient même pas l’avoir égratigné. On distinguait deux étages, ou en tout cas deux parties, dû au fait de la ligne de pierres les séparant à mi hauteur. La lumière émanant de la lune était braquée sur lui tel un projecteur. Son jupon de végétation le scellait au sol et au fil des ans, avait reconquis son territoire. Seul un minuscule chemin menant au pied du géant résistait à cette prise de pouvoir. En retrait, on apercevait les formes obscures que dessinaient les rochers, et l’orchestre marin, s’y mêlant, jetait ses vagues d’eau salées sur les chœurs poreux pétillants, pour jouer cette douce et languissante berceuse que l’on entendait au fur et à mesure que l’on s’approchait.
  
  …
  
  Franc pressait le pas tandis que Gisèle peinait à le suivre. Plus que 400 mètres et ils se retrouveraient au pied du Mystère. Le vent glacial les enveloppaient, et les poussaient à accélérer davantage la cadence. Il ne leur fallu que quelques minutes pour arriver aux pieds de l’étrange Convoité.
  
  Pendant un instant, ils restèrent là, la bouche grande ouverte à dévisager le phare. Puis Franc se décida à avancer davantage :
  
  - Ou vas tu ? demanda Gisèle
  - Puisqu’on est là, je vais rentrer.
  - Tu vas entrer ? mais tu es devenu complètement fou ? ce que tu venais voir a la base c’est si tu La voyais, elle n’est pas là, on a vu, on s’en va !
  - Bah heu en fait… puisqu’on est là… et puis quoi, on n’a pas fait tout chemin et pris tous ces risques pour rien ! reste dehors si tu veux mais moi j’y vais.
  
  Peut être parce que la curiosité naissait chez Gisèle ou peux être parce la peur de rester seule dehors était plus forte que celle d’entrer dans le phare, elle se décida à suivre Franc.
  
  Ils étaient à présent devant la porte. Avec une inspiration pour se donner du courage, Franc mit la main sur le bois et donna une légère pression. La porte s’ouvrit toute seule comme si elle donnait une invitation à entrer, ce qui eut pour effet de donner la chair de poule aux deux explorateurs. Ils avancèrent prudemment dans les lieux prenant soin de regarder partout avant de poser un pas de plus. Le vent qui s’engouffrait dans le bâtiment sifflait contre les parois bétonnées, à travers les carreaux cassés semblant faire trainer un voile de terreur. On apercevait une table et des cartes parmi moult instruments marins, une lampe torche, des cordages, des filets, ou encore une ancre indiquaient que cet endroit ressemblait à un lieu de travail.
  
  Gisèle fut la première à la voir au travers de la fenêtre brisée. Elle était là, flottant comme un spectre au dessus du rocher. Un frisson parcouru Gisèle, qui se frottait les yeux, et dans un bégayement dit à Franc :
  
  - La…la…la voilà…
  - Qui donc ? répondit t’il
  
  Pendant un instant, trop occupé à admirer l’intérieur du phare, il en avait oublié la raison première de sa venue.
  
  - Où ? repris t’il a l’intention de Gisèle qui pointait du doigt la direction du spectre.
  
  En effet, elle était là, plus belle qu’il ne l’avait imaginé mais aussi plus terrifiante. Elle semblait attendre patiemment sans se décourager. Scrutant le large d’une main en visière sur son front. Ses cheveux au vent du large, formait des ondulations pareilles aux vagues de la mer.
  
  Franc était en extase, Gisèle en panique quand ils décidèrent de rebrousser chemin. Soudain, la porte claqua, se refermant comme pour les retenir prisonniers. Le spectre tourna la tète en direction du phare et se leva. Il se dirigeait à présent vers le bâtiment où les deux amis se regardèrent pris de panique.
  
  - Elle vient vers ici, que va t’on faire ? interrogea Franc qui à présent était terrifié
  - J’en sais rien moi, c’est ta faute si on est là ! je t’avais dis de faire demi tour……répondit Gisèle, surtout pour combler le silence pesant qui complotait avec l’angoisse.
  
  Reprenant tant bien que mal son calme, elle tenta alors de chercher une solution. Céder à la panique n’en était pas une, elle était plus courageuse que ça, elle le savait.
  
  - On a peu être le temps de filer par la porte étant donné qu’elle est a l’opposé de son arrivée. Elle ne nous verra pas filer ainsi, hasarda t’elle.
  
  N’ayant pas de meilleure alternative, Franc acquiesça, et ils se dirigèrent tous les deux vers la porte fermée. Ils tentèrent désespérément de l’ouvrir, mais en vain, elle demeurait bloquée. Gisèle surveillait l’avancée du spectre. Il était si près qu’elle pouvait discerner les contours de ses habits. Seul sont visage restait flou, impossible de dessiner un visage sur ce voile blanc qui se déplaçait dans leur direction.
  
  Il était à présent trop tard, la sortie par la porte n’était plus envisageable le spectre était bien trop près.
  
  Réfléchissant à toute vitesse, Gisèle vit des marches dans l’obscurité. Ils n’avaient pas eu le temps de finir leur visite qui allait à présent se transformer en course. Ils n’avaient plus le choix, ils devaient emprunter cet escalier et qu’importe où il les mènerait.
  
  Elle tira alors par la manche un Franc pétrifié, en direction des escaliers. A toute vitesse, ils gravirent les marches qui semblaient former un colimaçon sans fin. Quelques minutes plus tard ils arrivèrent dans ce qui semblait être une chambre, avec une petite cuisine et des sanitaires très rustiques. Quelqu’un avait donc vécu là. Les araignées avait même quitté les lieux tellement l’endroit était poussiéreux, seuls quelques cafards, venus sans doute y chercher la quiétude d’un endroit abandonné conservait leur propriété.
  
  D’instinct, Gisèle jeta un coup d’œil par la fenêtre qui donnait juste au dessus de la porte d’entrée du phare. Le spectre se tenait là, juste sous leurs yeux quelques mètres plus bas.
  
  - Elle a fait vite constata une Gisèle angoissée
  - Elle est déjà là ? répondit Franc mi épaté mi terrorisé
  
  Leur échange donnait à l’autre un aperçu de l’état dans lequel chacun se trouvait et le cri strident qui retentit a nouveau, ne fut pas pour les rassurer.
  
  - C’était elle ce cri tout a l’heure !
  - Tu... tu crois ?, bégaya Franc dans un chuchotement
  
  Les deux gamins ne pouvaient à présent plus distinguer à qui appartenait les battements de cœur tellement ils battaient fort. Un autre cri vint interrompre cet orchestre, puis un troisième.
  
  - On…on dirait qu’elle nous parle, lança Franc
  - Ou alors, qu’on délire, rétorqua Gisèle
  
  Mais elle ne put que se rendre à l’évidence lorsque le même schéma se reproduisit.
  
  Ils n’étaient cependant pas prêt à descendre lui ouvrir, après tout ils ne savaient pas ce qu’elle voulait. Ce ne fut pas nécessaire. La créature spectrale pénétra dans le bâtiment et disparu de la vue des enfants qui, tournant la tête vers les marches, virent la lumière blanche lécher les parois de l’escalier qui menait à eux.
  
  Franc trouva soudain ne trappe dans le plafond. Il tira le cordage et une petite échelle suivi d’une couche épaisse de poussière, de sable et de sel, se déplia jusqu’a à ses pied. A la hâte, les deux amis, grimpèrent arrivant ainsi au sommet du phare. Ils refermèrent la trappe derrière eux, ne sachant pas trop de quoi était capable leur chasseur. Ceci eut pour résultat de leur donner quelques instants pour étudier les lieux. Une pièce circulaire toute vitrée, et en son centre, un énorme phare inanimé, qui semblait dormir là depuis des siècles. Des oiseaux y avaient élu domicile, des mouettes surement, mais n’était pas présents pour l’instant, ce qui arrangeait bien nos camarades. Quoiqu’il advienne à présent, ils ne pouvaient de toute façon pas aller plus loin.
  
  Soudain, ils virent la lumière apparaître tout autour de la trappe. Un nouveau cri les glaça littéralement sur place. Se regardant avec des yeux écarquillés, ils firent le même geste, poser leur main la bouche de l’autre.
  
  La lumière devenait plus intense, se rapprochant de la trappe, puis un grincement se fit entendre ; la trappe bougeait, s’ouvrait, la créature allait entrer, Gisèle et France étaient pétrifiés. Ils reculèrent tant bien que mal d’un pas, puis d’un autre au fur et à mesure que la lumière devenait plus intense, éblouissante même. Il se retrouverait en face d’elle et ils ne pourraient même pas la voir avant de ….
  
  Gisèle se réveilla d’un bond, toute transpirante dans son lit. Haletant comme si elle venait de courir un marathon, elle tenta de se calmer un peu pour reprendre ses esprits.
  
  - Maudit pécheur ! lança-t-elle repensant à la légende qu’il leur avait racontée avec son ami Franc, la veille.
  
  Elle se leva et descendit dans la cuisine pour boire un verre d’eau. En remontant dans sa chambre et comme pour s’assurer qu’elle n’avait que rêvé, elle se dirigea vers la fenêtre et regarda en direction du phare.
  
  Là, en cet instant, un nœud se forma dans son estomac. De stupeur, elle lâcha le verre qu’elle tenait dans sa main, et sa respiration se coupa.
  
  Au loin, près du phare, elle était là, flottant comme un spectre au dessus du rocher.
  
  K
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